Attentat de Nice : "un mode opératoire extrêmement difficile à contrer", juge l’ancien patron du GIGN

Pour Frédéric Gallois, ancien patron du GIGN, l’auteur de l’attentat de Nice a utilisé un “mode opératoire extrêmement difficile à contrer” correspondant aux consignes de Daesh.

 

L’attentat de Nice est une “nouveauté pour la France”

 

Après le terrible attentat de Nice, dont le bilan provisoire est de 84 morts, Frédéric Gallois, ancien patron du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), est intervenu au micro d’Europe 1. Pour lui, le mode opératoire utilisé par le terroriste est connu, mais qui est hélas une “nouveauté pour la France“.

 
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Pour Frédéric Gallois, les forces de l’ordre ont été confrontées à un “mode opératoire extrêmement difficile à contrer”. Selon lui, les terroristes vont s’adapter aux dispositifs de sécurité. En effet, ce qui s’est passé lors de l’attentat de Nice était imprévisible.

 

L’attentat de Nice correspond aux consignes de Daesh
 

Frédéric Gallois a cité en exemple la situation en Israël où il y avait eu une cinquantaine d’attaques similaires à l’attentat de Nice. Il s’agit des attaques au véhicule bélier, qui correspond aux consignes de Daesh. “C’est un mode d’action qu’on appelle de substitution. À défaut d’arme lourde, à défaut d’explosif, Daesh explique qu’il faut utiliser ces véhicules pour essayer d’écraser le maximum de victimes“, explique-t-il.

La circulation avait été interdite sur la Promenade des Anglais en prévision des feux d’artifice du 14 juillet. Frédéric Gallois se pose la question : “Comment alors, ce camion a-t-il pu s’y introduire ?” “L’enquête va dire s’il y a eu des failles dans le dispositif de contrôle, de jalonnement et de protection de la foule“, explique l’ancien directeur du GIGN.

 

Selon Frédéric Gallois, il faut malheureusement reconnaître que “ces modes d’action de substitution sont extrêmement difficiles à contrer“. En effet, l’attentat de Nice a eu lieu dans cette ville, mais il aurait également pu avoir eu lieu n’importe où ailleurs en France. “Les terroristes agissent de manière protéiforme, imprévisible et vont s’adapter aux dispositifs de sécurité“, rappelle-t-il.

 
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